Fait une pause [Kaliya]

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Dix neufs heures, je n'avais pas pris de pause depuis ce matin, je faisais ma grosse journée, vu que certains médecins n'étaient pas là, je prenais leurs heures et je pourrais me reposé le lendemain toute la journée, c'était calme pour le moment alors je me laissé le temps de reprendre, j'étais encore en blouse blanche, en dessous j'avais un tee-shirt vert et mon pantalon de travaille avec mon stéthoscope autour du cou. J'avais mon bipper au cas où on avait une urgence, mais là c'était calme, mon tuteur m'avait dis de prendre une pause, j'étais à l'hôpital depuis sept heures du matin, cela faisait quand même plus de dix heures, c'était dingue, mais parfois c'était comme ça la vie des médecins. Enfin alors que j'avais mon gobelet de café, parce que sinon je tiendrais pas, je m'assois sur le banc qui était prêt des portes.

J'ai du mal à reprendre le dessus à cause des quatorze heures que je viens de passer dans le bloc opératoire. Quand mon titulaire m'a demandé si j'étais sportive, j'ai confirmé mais sportive à ce point, je n'aurais jamais cru. Quand on m'a proposé d'apporter ma contribution à une très grosse opération, je n'aurais jamais pensé devoir tenir à bout de bras, sans bouger, pendant quatorze heure, une espèce de kiste pesant près de vingt kilos. J'aurais pu être fière de moi si la patiente aurait survécu à l'opération mais malheureusement, ce ne fut pas le cas. Après quatorze heures de sport, comme le dit si bien mon titulaire, cette dernière a rendu son dernier souffle. Sortant de la salle d'opération, j'ai soufflé longuement avant de prendre l'ascenseur en direction du hall pour y prendre un bon café. J'ai le dos en compote, les jambes gonflées et la plante des pieds qui me brûle. C'est l'extase quoi ... En plus de ça, j'ai pas terminé ma garde car j'ai encore des patients à voir ... Traînant légèrement les pieds, je me dirige vers la machine à café, ignorant totalement tout ce qui m'entourent.

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Alors que j'étais dehors, je regardais ce qu'il se passait, la vie était toujours aussi bruyante, cela ne changé pas des habitude, il faut bien l'avouer c'était New York, la ville ne dormait jamais ce qui était bien, quoi qu'on fasse, on entendait la ville bougeait. Alors que je me retourne, je vois ma meilleure amie, elle avait l'air d'être exténuer elle avait dû avoir une dure journée, alors que j'avais mon café en main, je m'approche d'elle tout en sirotant mon café.

Bonsoir, toi aussi tu es encore là ?

Nous avons pris notre service au même moment, en fait ce qui était chiant quand on était interne, c'est que nous étions considérer comme des médecins, même si c'est vrai que durant la visite des patients, nous étions jamais seuls, parfois il m'arrivait d'être en compagnie des autres médecins qui me considéraient comme l'un des leurs et cela me faisait du bien. Enfin alors que je la regarde, je bois une autre gorgée de ma boisson.

J'ai l'air d'une grosse bonbonnière endommagée avec le temps vu comment je traîne des pieds ou encore d'une esclave qui transporte cent kilos de je ne sais quoi sur les épaules. Je suis épuisée et courbaturée de partout. Je traverse le couloir, en direction de la machine à café quand une voix familière me fait m'arrêter en plein chemin. Tournant légèrement la tête, j'aperçois Jeremiah qui a l'air plus en forme que moi pour un urgentiste qui doit normalement être débordé de boulot et qui doit être cerné. Faudra qu'il me donne son truc ... Bonsoir ... Ouais ... J'ai pas fini ma garde, c'est ça le pire ... J'ai encore des patients à voir et j'ai franchement plus la force après quatorze heures de sport forcé ... Piquant le gobelet de café des mains de Jeremiah, j'en bois quelques gorgées avant de le lui rendre, à moitié vide. C'est pas que j'ai la flemme d'aller m'en chercher un mais c'est surtout qu'il se trouve là au mauvais moment et que j'ai besoin de ma dose rapidement.

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Le truc qui me faisais tenir bon, c'était sans doute que je me mettais dans la tête que le plus important c'était de bien soigner nos patients, enfin contrairement à la chirurgie, c'est qu'on nous apportés des cas qui n'exigés pas toujours des grosses opérations. Enfin alors qu'elle prend mon gobelet et qu'elle me le rend pratiquement vide, je souris.

Tu as eu une grosse journée ? Comment ça se fait ? Je pensais que tu n'avais pas de grosse opération aujourd'hui ? Moi a part recoudre des personnes, faire des diagnostics je n'ai pas à me plaindre, mais je suis obligé de rester pour attendre le médecin qui prendra ma place, mais je ne me plains pas, je ne suis pas "fatigué" enfin si je le suis parce que je suis la depuis assez longtemps, mais bon. Tu veux qu'on aille prendre l'air ? Je vais allez chercher un autre café, attends moi dehors.

Oui, je voyais qu'elle était fatiguée et puis je pouvais bien lui rendre ce service, je savais que ce n'était pas évident en chirurgie et c'était sans doute pour cela que je ne m'étais pas souvent un pied dans l'étage, enfin si quand un patient me demande de l'accompagner, mais cela reste peu courant qu'on me le demande, enfin alors que j'attends sa réponse, je fais un sourire, j'étais content de la voir.

Le meilleur remède à la fatigue, c'est bien la caféine. Généralement, avant de prendre mes gardes, j'avale quasiment une cafetière de café, ce qui me fait tenir mais là, j'ai franchement pas ma dose. Les dires de Jeremiah me font hocher la tête. Si il savait ... Une grosse journée ? L'expression est faible ... Quand mon titulaire m'a mis sur le coup d'une belle opération, comme ils les appellent, je m'attendais à quelque chose de fantasque, surtout qu'il m'a demandé si j'étais sportive. Résultat des courses, j'ai tenu pendant près de quatorze heures, avec un autre interne, à bout de bras, un kiste qui pesait quasiment vingt kilos ... J'aurais pu être fière de moi si ça avait fonctionné mais malheureusement, cette pauvre femme est décédée sur la table. J'ai des courbatures partout et je suis morte de fatigue ... J'aurais bien échangé ma place avec la tienne aujourd'hui. Oh que oui, avec plaisir même. Merci, tes un ange. Esquissant un maigre sourire, je l'embrasse sur la joue avant de disparaître dehors, ou l'air frais me fait un bien fou. M'installant sur un banc abrité, je savoure l'instant.

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Effectivement elle n'avait pas eu une journée facile, heureusement que moi c'était calme, enfin il faut dire que parfois c'est nous qui avons beaucoup de boulot, mais la plupart du temps, c'était les chirurgien qui avaient le plus dur boulot, enfin je la regarde quand elle accepte, je souris, je n'attends pas de répondre, j'ai une bonne mémoire, je pourrais lui répondre dehors, alors qu'elle y va justement, je me dirige vers la machine, je prends un café bien fort, pour qu'elle tienne et moi un café normal, une fois que c'était fait, je prends les gobelet et je vais dehors, tout en souriant à mes collègues qui avaient fini, la chance, mais bon cela ne me déranger pas vraiment, puis une fois que j'étais dehors, je la vois qui était assises, je lui tends son gobelet et je m'assois pour boire une gorgée et lui dire.

J'avoue que c'était dur, mais tu sais, des décès sur les tables d'opération, il y en aura d'autre, certains patients vont savoir résister d'autre non, le truc c'est vrai que c'est dur, mais je suis sur que tu vas y arriver, ce n'est qu'une patiente, tu auras d'autre succès, ce qui fait un bon médecin et un bon chirurgien c'est qu'ils fassent le nécessaire et je sais déjà d'avance que tu seras une bonne chirurgienne plus tard. Si tu veux, si je n'ai pas trop de patient à voir, je peux aller voir tes patients comme ça tu rentres chez toi, moi je sais que c'est calme et si je m'arrange avec Paul mon tuteur, il ne me dira pas non j'en suis sur, enfin c'est toi qui voit. C'est normal, je vois que tu es morte, je n'allais pas te faire torturer d'avantage et une chose qu'on partage, c'est que nous avons tous les deux besoins de caféïne.

Je la regarde tout en souriant et je pose mon regard sur dehors, il ne faisait pas trop froid ce qui était un miracle, je n'avais pas l'habitude d'un temps bon, généralement le soir il faisait froid et je ne supportais pas le froid, j'étais un vrai frileux, enfin c'est ce qu'on me disait.

Des journées comme celle-ci, je risque encore d'en avoir, c'est clair mais le moins possible j'espère. J'ai toujours ce petit pincement au coeur lorsque nous perdons un patient et qu'on me demande de prononcer le décès. La première fois que je l'ai fait, je m'en souviens comme si c'était hier. Docteur Shakespeare, vous avez déjà prononcé ? Non ... Et bien faites donc. Heure du décès, vingt heures trente ... Sur ces mots, j'ai quitté la pièce, le coeur aussi lourd qu'une pierre tellement j'étais attristée de ne rien avoir pu faire d'autre. C'est les risques du métier. Installée sur le banc, je replie mes genoux contre ma poitrine et regarde les vas-et-viens incessant avant que l'arrivée de Jeremiah me sortent de mes pensées. Le gratifiant d'un sourire pour le café et posant mon regard sur lui, je l'écoute. Je sais tout ça mais je suis toujours aussi peinée lorsque ça arrive. Il me faudra du temps mais là, ce qui me tue le plus, c'est qu'on arrivait au bout de notre travail ... Elle s'est confiée à moi et c'est moi qui lui ai un peu forcée la main pour cette opération. Elle avait peur car ça fait un an qu'elle traînait ce truc qui a grossi au fur et à mesure des jours. Ses deux frères ainsi que sa soeur, sont rentré à l'hôpital pour tel ou tel symptôme et n'en sont jamais ressorti. À croire qu'il y a une malédiction dans cette famille ... Tes gentil mais non merci, ça ira. Des journées comme ça, j'aurais d'autre, faut que je m'habitue. Buvant une gorgée de café, je dépose ma tête sur l'épaule de mon meilleur-ami.

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La vie aux urgences n'étaient pas facile non plus, enfin cela dépend en fait, je sais qu'aujourd'hui c'était calme, mais parfois on nous amène genre trois/quatre cas et là il faut être partout, parce que généralement nous sommes pas assez nombreux, enfin alors que je regarde la jeune femme une fois que j'étais arrivée, cela me faisait de la peine de la voir aussi fatiguée, bah ouais, généralement c'est moi, parce qu'en chirurgie généralement c'était calme et aujourd'hui c'était différent. En fait, je la comprenais sur le fait qu'elle se sentait mal sur le fait qu'elle avait conseillée sa patiente de se faire opérée, mais il ne faut pas oublier que si elle se serait pris à temps, elle serait encore vivante aujourd'hui, enfin je supposais vu que ce qui a été fait et fait et qu'on ne peut pas revenir en arrière. Alors qu'elle prend son café, je souris, je voyais que ça n'allait pas bien, je savais ce qu'elle ressentait, quand j'ai des patients morts généralement je ne suis pas souriant et je ne pète pas le feu.

Tu sais que je te comprends parfaitement, on a beau se dire qu'on va en croisé peut-être souvent, mais une mort, reste une mort, on ne s'y fait pas, c'est quelque chose d'impossible. Tu lui as peut-être forcée la main, mais sache une chose, si vous n'aurez pas essayé, elle serait sans doute morte depuis longtemps, tandis que tu lui as permis de vivre un peu plus longtemps, malheureusement son coeur n'a pas tenu, ce n'est pas de ta faute, ni de la faute de personne, c'est son coeur. Et puis comme tu dis, il y avait certainement une malédiction, mais il ne faut pas croire, cela peut arrivé à n'importe qui. D'accord, alors je te laisserais faire tes tours de gardes, mais prend le temps, repose toi.

Je savais que c'était dur, heureusement que je n'avais pas perdu une personne aujourd'hui, on aurait l'air fin tous les deux à se plaindre sur le cas de nos patients, moi ce que je me dis, si j'ai fais mon boulot et du mieux que je pouvais, alors je n'ai rien à me reprocher et tant pis si ça ne plait pas, ma façon de pensée ou d'être, ce n'est pas mon problème, enfin alors que je la regarde, je la laisse posée sa tête sur mon épaule et je passe mon bras autour de son dos et que je caresse délicatement.

Je m'en veux d'avoir forcé la main à cette femme mais d'un autre côté, je me dis que ces jours étaient quand même compté. Elle a été courageuse en passant au dessus de sa soit disant malédiction et en se faisant opérer. On était là pour l'aider à guérir et à s'en sortir mais malheureusement, on a échoué, c'est les risques du métier. Des cas de ce genre, je n'en verrais surement plus jamais ce qui me laisse penser que j'ai assisté à la plus belle opération qui soit finalement car c'est la première et elle sera unique, j'en suis quasiment certaine. Non, justement, elle serait encore vivante même si ses jours auraient été compté. Quand Gabriel s'approche et recouvre de ses ailes les patients que je suis censé sauver de la mort, ça me fait toujours cet effet-là. C'est le deuxième patient que je perd depuis mon arrivée ici. J'ai une petite pointe au coeur mais faudra que je m'y habitue car ça ne sera surement pas les derniers malheureusement. J'ai fuis avant que mon titulaire ne m'embarque pour prévenir sa pauvre maman qui attendais en salle d'attente ... Je peux pas me reposer, j'ai pas le temps justement. On est débordé là-haut ... Quand Jeremiah m'entoure de son bras et qu'il me caresse le dos, je ressens un sentiment de confort et de bien-être tout contre lui. Tenant mon gobelet à deux mains pour réchauffer mes mains, je bois quelques gorgées de café.

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Je ne voulais pas qu'elle s'en veuille, cela est le risque du métier malheureusement, on ne pouvait pas prévoir si le coeur aller tenir durant l'opération, cela était du au hasard si on veut. Je ne voulais pas qu'elle souffre, je me dis qu'elle avait raison, cen 'était pas de sa faute si la femme en question n'a pas tenu le choc. Enfin alors que j'étais entrain de la regarder, je trouvais qu'elle avait un peu de chance quand même, elle faisait généralement de belles opérations, risquée mais tout de même. Moi je ne suis pas de ce genre là, la chirurgie, très peu pour moi, moi je suis bien aux urgences, peut-être que quand je serais médecin je changerais, mais pour le moment je suis bien là. Je lui caresse son dos et je lui dis.

Nous faisons un job qui mérite qu'on s'accroche, malheureusement on peut aussi bien sauvé des personnes tout comme ne pas en sauvé, c'est le risque du métier, elle aurait été en vie, mais elle aurait trop souffert, ce n'est pas une vie, la souffrance, moi je dis que tu as bien fais. Oui Gabriel est souvent là pour prendre les âmes, mais nous, nous faisons tout pour l'empêcher de les prendre, on n'y arrive pas toujours. C'est des choses qui arrivent moi aussi ça m'en fait deux, le plus dur c'est de voir la famille pleuré, mais il faut s'accrocher surtout si on n'aime le métier. Ah ouais à ce point ? Mais demain normalement si tu fais des heures supplémentaires, tu ne dois pas venir le lendemain.

Je la regarde ou alors c'est moi qui est tombé sur le bon service ou alors il la prenne pour un bouche trou et cela n'est pas bien, moi c'est vrai que j'étais là encore pour un petit moment, je devais faire ma ronde, puis ensuite attendre le médecin qui prendra ma place, c'est vrai que je suis interne, mais on me prenait comme un médecin.

Blottie contre Jeremiah, j'affirme chacun de ses dires, d'un mouvement de tête unique, à la fin de son petit monologue. Il a raison sur toute la ligne, y a pas à dire. Et oui, puis comme on le dit si souvent, on l'a voulu, on l'a eu. J'ai toujours rêvé de devenir chirurgien grâce à mes parents qui m'ont transmis leurs passions en quelque sorte vu qu'eux aussi l'étaient. Gabriel, c'est un merdeux qui nous pourri la vie ... Parfois on arrive à lui arracher une âme des mains et d'autre fois, comme maintenant, c'est impossible. Toi aussi ? Pfffff ... Je suis contente de savoir que je ne suis pas la seule à qui ça tient vraiment à coeur ce genre de situation. Je suis là tout les jours Jay ... Je fais facile quatorze heures par jour. Soit c'est moi qui ai mal choisi mon service ou soit vous les urgentistes, vous vous la coulez douce ... J'esquisse un maigre sourire. C'est une nouvelle fois mon humour pourri qui prend le dessus. Je suis condamnée à bosser toute ma vie à ce rythme si je veux pouvoir sauver le maximum de vie.

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